L’âgisme est un phénomène ancré dans notre société. Il s’insinue plus ou moins consciemment dans les relations humaines au sein de l’entreprise. Dénigrement des plus anciens, stigmatisation des plus jeunes ! Ce sont les catégories d’âges des deux extrêmes qui sont pointées du doigt. Que peut donc faire l’entreprise face à ce fléau ?
Qu’est-ce que l’âgisme ?
On parle d’âgisme pour désigner des comportements discriminatoires et méprisants vis-à-vis de certaines tranches d’âges. Les personnes les plus âgées sont souvent les plus concernées. Mais il peut aussi s’agir des plus jeunes, par exemple dans le monde du travail. Plus particulièrement, de plus en plus de salariés en fin de carrière souffrent de cette discrimination dans leur entourage professionnel.
Quelles sont les conséquences de l’âgisme au sein des entreprises ?
« Classer » des personnes dans des cases, selon des critères d’âges, peut sembler bénin. Mais ce n’est pas sans conséquences. Les hommes s’identifient à des catégories, et ils ont une tendance naturelle à plus facilement stigmatiser les autres catégories. Au sein des entreprises, plusieurs générations cohabitent et doivent travailler ensemble. Mais avec un tel schéma de pensées, comment parvenir à travailler efficacement sans créer des tensions préjudiciables au collectif ?
Souvent, on considère trop rapidement les futurs retraités comme des personnes plus lentes, moins adaptables et réfractaires au changement. De leur côté, les jeunes épousent malgré eux l’étiquette de personnes inexpérimentées et sans initiative. Ces stéréotypes conditionnent les individus et annihilent la coopération fructueuse des équipes.
Que peut faire l’entreprise pour lutter contre l’âgisme ?
Face à cette situation, les dirigeants, les équipes RH et les managers peuvent agir ! Même si la société continue de nourrir ce phénomène, l’entreprise peut jouer un rôle fondamental pour inverser la tendance. En effet, valoriser chaque individu et l’accompagner en fonction de ses besoins est un bon début. Pour cela, continuons à proposer des promotions, à confier de nouvelles missions à nos collaborateurs séniors. Ils ont tant à apporter. Leur expérience constituera effectivement un atout de taille ! On peut aussi recommander d’adapter les situations de travail au vieillissement et aux besoins physiologiques.
Enfin, il convient d’écouter les individus, de détecter les non-dits pour régler les conflits. Mais on veillera aussi à animer les équipes en favorisant le collectif et l’intergénérationnel. Car l’isolement est la première cause du mal être dans l’entreprise.